Nomadisme au travail : les salariés se décentralisent
Le 04/08/2014
Le nomadisme au travail fait de nombreux adeptes parmi les salariés. 70% des cadres ont déjà adopté cette nouvelle méthode de travail décentralisée, qui présente de nombreux avantages.
Gain de temps, réactivité, mobilité, horaires élargis : découvrez les éléments qui motivent le nomadisme chez les salariés.
Les avantages du nomadisme pour les salariés
Le télétravail entraîne un nouveau rapport au temps et au travail lui-même, mais offre des avantages aussi bien pour les employés que pour l’entreprise.
Le nomadisme au travail implique un équipement de pointe permettant de travailler en Wi-fi ou en réseau, ainsi que la mise à disposition d’outils portables, comme des tablettes, des smartphones ou des ordinateurs qui facilitent le nomadisme. Ces nouvelles techniques s’accompagnent d’un nouveau rapport au temps : les employés peuvent ainsi planifier des réunions depuis leur domicile, le matin ou le soir, avancer sur un dossier dans le train ou encore consulter leurs e-mails pendant leur pause déjeuner. Des comportements qui entraînent plus de flexibilité et de réactivité pour le salarié, au détriment parfois de sa vie personnelle.
Un nouveau rapport au travail s’instaure également avec la responsabilisation des collaborateurs, qui deviennent plus autonomes en se détachant de l’entreprise. La montée du management par objectifs et la valorisation du travail collaboratif font aussi partie des caractéristiques du télétravail. Le nomadisme des salariés apporte ainsi de la variété dans le quotidien de l’entreprise et offre une plus grande souplesse dans l’organisation des tâches ; de quoi attirer et retenir les talents au sein de l’équipe.
Les enjeux du nomadisme au travail
Pour donner des résultats concluants, le travail nomade doit bénéficier de moyens mis en place, aussi bien au niveau de l’environnement de travail que de la direction.
En termes de management, le télétravail demande une implication réelle de la direction ainsi qu’une inscription du concept dans le projet d’entreprise, pour simplifier les démarches des employés nomades. Les méthodes de management doivent aussi évoluer, laissant place au management par objectifs et renforçant les liens au sein de l’équipe pour compenser la distance physique qui s’instaure. Par ailleurs, une réflexion doit être menée pour que le nomadisme des salariés n’empiète pas trop sur leur vie privée en raison des horaires « élargis ». Une charte de bonne conduite peut ainsi être créée pour convenir d’un droit à la déconnexion, d’horaires ne dépassant pas une certaine amplitude d’heures ou de jours « off ».
Enfin, l’environnement de travail doit être pensé pour simplifier le nomadisme au travail, en ayant par exemple recours à des tiers-lieu, à des espaces alternatifs comme des salles de réunions formelles ou informelles au sein de l’entreprise et en mettant à disposition de chacun des bureaux partagés.
En France, si le nomadisme au travail a déjà séduit 10 à 15% de salariés, il concerne en majorité des cadres, qui sont près de ¾ à avoir cédé au télétravail. Un chiffre à relativiser toutefois, puisque selon une étude de l’Apec datant de janvier 2014, les cadres réalisent 73% de leur travail au bureau. Un concept intéressant donc, mais qui est encore loin d’être une norme.