Expatriation en temps de crise : quels impacts sur le travail ?
Le 19/04/2021
Crise sanitaire : quel impact sur les expatriés ?
La crise de la COVID-19 est lourde de conséquences au sein des pays concernés. Mais il est une catégorie de personnes pour qui la situation est encore plus particulière : les expatriés. Les enjeux en matière de travail et de santé varient d’un pays à l’autre, et ces travailleurs de l’étranger conservent inévitablement un regard sur la France et leurs proches. Mais comment le coronavirus a pu impacter leur vie professionnelle ?
Le secteur d’activité
Premier constat : le secteur d’activité influence grandement les choix des expatriés de rentrer, ou non, en France. Par exemple, les professionnels du tourisme se sont rapidement trouvés dans une impasse. En effet, difficile de pouvoir travailler alors que les frontières se ferment et que les vols s’annulent. Beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs pris la décision de quitter leur pays d’accueil. À l’inverse, les entrepreneurs ont, eux, davantage tendance à s’accrocher malgré toutes les difficultés liées à la COVID-19.
Le pays d’accueil
Autre constat, le pays d’accueil a aussi son importance dans le choix de rentrer en France ou de continuer l’aventure malgré la crise sanitaire. Pour illustrer cette tendance, l'Union des Français de l'Étranger (UFE) donne des exemples. En décembre 2020, parmi les cas particuliers décelés, l’association note que 40 % des Français expatriés en Russie rentraient dans l’Hexagone, alors qu’ils étaient 20 à 30 % à faire de même depuis le Viêt-Nam.
Toujours selon Expat Communication, la crise sanitaire serait encline à favoriser des tensions socio-politiques dans des pays d’Amérique Latine mais aussi d’Afrique. Les perspectives de hausse importante du chômage, de situation économique compliquée et de situation sociale dégradée rendraient le maintien de l’expatriation plus difficile.
Une baisse du nombre d’expatriés
Malgré la crise sanitaire et une inévitable baisse du nombre de travailleurs expatriés, celle-ci reste toutefois mesurée. Selon l’entreprise spécialisée dans l’accompagnement d’expatriés Expat Communication, en décembre 2020, la baisse du nombre de Français à l’étranger est estimée entre 20 et 30%.
Une tendance confirmée par une étude réalisée par April. Le sondage démontre que 62 % des expatriés envisageaient de rester dans leur pays d’accueil à l’issue de la crise sanitaire, une fois toutes les restrictions levées. Parmi les principales raisons évoquées, on retrouve le fait qu’ils disposent d’un emploi stable dans leur pays d’accueil.
L’avantage du télétravail
Si deux tiers des expatriés envisagent de rester dans leur pays d’accueil pour y travailler, c’est tout simplement car ils le peuvent. Et le télétravail fait figure d’outil très important dans cette optique. En France, le travail à domicile s’est démocratisé durant le premier confinement et semble avoir convaincu bon nombre de dirigeants jusqu’alors frileux.
À l’étranger, dans beaucoup de pays d’Europe et d’ailleurs, la question ne s’est finalement pas posée. Le télétravail est déjà développé depuis plusieurs années. Le quotidien de beaucoup d’expatriés ne s’est donc pas trouvé bouleversé. Ils ont simplement pu continuer le home office comme à leur habitude. Dans les pays dans une situation similaire à la France, le télétravail s’est naturellement mis en place, permettant aux Français concernés de maintenir leur activité professionnelle tout en restant dans leur pays d’accueil.
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Le point sur la recherche d’emploi à l’étranger après la COVID-19
Inévitablement, la crise sanitaire que le monde traverse aura des répercussions économiques. Et cela va directement impacter le monde du travail. On peut légitimement se demander ce qu’il en sera concernant la recherche d’emploi. Une question que doivent se poser les expatriés qui souhaitaient travailler dans un pays étranger.
Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), la crise de la COVID-19 pourrait entraîner le chômage de près de 25 millions de personnes à travers le monde. En comparaison, la crise économique de 2008, avait conduit à une hausse du nombre de chômeurs dans le monde de près de 22 millions. L’OIT prévoit également une hausse sensible du nombre de travailleurs en sous-emploi suite à la crise sanitaire.
Compte tenu de cette situation, sauf pour des profils dotés de compétences très spécialisées et d’un haut niveau d’expertise, il devrait être très compliqué pour les expatriés de trouver du travail à l’étranger dans le monde de l’après-coronavirus. Et ce, notamment dans les secteurs les plus durement impactés par la crise que sont le tourisme et le commerce de détail.
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