Côte d'Ivoire : quelles opportunités professionnelles ?

Posté par Fed Africa dans Nos conseils emploi
Le 15/05/2023
Côte d'Ivoire : quelles opportunités professionnelles ?
La Côte d'Ivoire connaît une amplification de sa croissance économique et s'impose désormais comme la puissance économique majeure de sa sous-région. Focus sur les opportunités et l'évolution des différents secteurs d'activités qui permettent  d'accroître l'économie ivoirienne.

Avec l’un des taux de croissance économique parmi les plus rapides et soutenus en Afrique subsaharienne (8,2 % de croissance moyenne sur la période 2012-19), la Côte d'Ivoire s’est imposée comme la puissance économique majeure de sa sous-région, contribuant à 40% du PIB et des exportations de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Le pays a rebondi de façon impressionnante depuis la pandémie de Covid-19 : après un ralentissement de la croissance à 2% en 2020, l’économie du pays s’est fortement redressée à 7% en 2021, et le gouvernement projette un taux de croissance économique moyen de 7,65% pour la période 2021-2025.

Au-delà de ce dynamisme économique, la Côte d'Ivoire est dotée de ressources naturelles considérables. Premier producteur mondial de cacao et de noix de cajou, le pays possède de plus un secteur hydrocarbure en plein développement. Enfin, grâce à des politiques volontaristes, la Côte d’Ivoire présente aujourd’hui des signes de transformation structurelle, comme en témoignent l’émergence d’une transformation locale des matières premières et la diversification de ses exportations.

Cette trajectoire économique positive devrait être renforcée par la nouvelle stratégie 2030, qui prévoit d’accélérer la transformation structurelle de l’économie au cours des prochaines années, avec à la clé la création d’emplois dans de nouveaux domaines à fort potentiel. Voici les cinq secteurs les plus dynamiques d’un pays en pleine mutation.

L’infrastructure

Depuis 2011, les autorités ivoiriennes ont lancé une politique de grands travaux en vue de combler le déficit en infrastructures du pays. Aujourd’hui, la Côte d'Ivoire dispose d’environ 50% du réseau routier de l’UEMOA, le deuxième plus grand port d'Afrique de l'Ouest et un aéroport moderne avec une compagnie aérienne nationale qui dessert toutes les grandes capitales de la région.

Le port d'Abidjan vient quant à lui d’être doté d’un deuxième terminal à conteneurs, le Terminal de Côte d'Ivoire (CIT), opérationnel depuis novembre 2022, et un métro de 37 km sera bientôt construit à Abidjan. Le secteur offre donc des opportunités à une vaste variété de professionnels, des ingénieurs d’études et de travaux aux chefs de projet en passant par les chargés d’études et chargés d’affaires.

Le secteur des hydrocarbures

Bien qu'abritant de riches gisements de métaux et de minéraux ainsi que d'abondantes réserves d'hydrocarbures, le secteur minier ivoirien a été relativement peu exploré jusqu’à récemment. Le secteur cependant connu une croissance massive depuis près d'une décennie depuis la mise en œuvre, en 2014, de l'un des codes miniers les plus favorables du continent, ce qui a permis une augmentation des activités minières de 43 % en 2019.

De plus, si la Côte d’Ivoire n’est pas encore un pays pétrolier au même titre que le Ghana ou le Nigéria, la découverte d’un important gisement de pétrole et de gaz naturel au large de ses côtes en 2021 pourrait changer la donne, avec à la clé une demande accrue pour les experts s’occupant du raffinage de pétrole ou du transport d’énergie.

Les professionnels du domaine comme les experts en géologie ou en topographie, les ingénieurs de forages et ingénieurs en installations pétrolières et pétrochimistes sont autant de métiers et de filières qui deviendront de plus en plus recherchés dans un futur proche.

Le secteur agro-alimentaire

L’agriculture occupe une place importante dans l’économie ivoirienne mais reste faiblement industrialisée. Heureusement, le pays œuvre activement pour la transformation de ses principales cultures de rente. Plusieurs réformes structurelles devraient permettre d’accroître considérablement les capacités nationales de transformation de la noix brute de cajou et du cacao, et de poursuivre la construction d’unités de décorticage et de commercialisation du riz local.

Parmi les domaines essentiels du secteur, on trouve des activités aussi variées que la transformation des produits (qui regroupe la production et le conditionnement), le contrôle qualité, la recherche et le développement, les achats et l'approvisionnement, ainsi que le marketing/commercial.

Les télécommunications

Principal moteur de l’économie numérique, le secteur des télécommunications et de l’Internet a généré un chiffre d’affaires de 1,40 milliard d'euros en 2019 et représente 11 % en termes de valeur ajoutée dans le PIB. L’essentiel de l’activité du secteur est dominé par la téléphonie mobile (88 % du chiffre d’affaires du secteur).

Internet n’est cependant pas en reste : ce secteur est en constante progression avec 17,24 millions d’abonnés recensés au 31 décembre 2019. La téléphonie mobile reste quant à elle le principal mode d’accès à l’Internet (98 % des abonnés), tandis que le taux de pénétration mobile money est évalué à 67%, avec 17,5 millions d'abonnés fin 2019 - une croissance de 37,2% par rapport à 2018.

Les entreprises et start-ups du pays sont donc constamment à la recherche d’ingénieurs capables de développer de nouvelles formes de télécommunications et d’améliorer les produits et services existants, ainsi que d’experts pour développer des solutions aux problèmes pouvant survenir sur le réseau. Les développeurs d'applications mobiles, analystes de données et spécialistes fintech seront eux aussi en forte demande.

Le secteur industriel

Avec 45 industries dont le chiffre d’affaires est supérieur à 33 millions d'euros, la Côte d’Ivoire dispose d’un tissu industriel dynamique et diversifié. Le secteur a enregistré une croissance de 9,7% en 2019, tandis que sa part dans le PIB est passée de 25 % en 2018 à 26 % en 2019.

Le pays dispose ainsi d’industries minières, pétrolières, textiles, de cimenteries, d’aciéries, pétrochimiques et de cosmétiques, avec l'industrie manufacturière en tête du classement. Enfin et surtout, le pays est fermement décidé à devenir une puissance industrielle régionale d’ici la période 2025-2030, ce qui exigera une modernisation et extension des zones industrielles et des outils de production ainsi que la construction de nouvelles usines.

On peut donc s’attendre à ce que les chefs de produits industriel, ingénieurs d’affaires ou en génie industriel ainsi que les managers polyvalents tels les responsable hygiène, sécurité et environnement et responsables d’unité de production industrielle deviennent des postes très prisés au cours des prochaines années.